Top 5 des remèdes naturels pour dégager les bronches du mucus

Vous sentez vos bronches encombrées et respirer devient difficile. Vous ressentez une sensation de poitrine prise, une toux grasse qui ne déloge rien ou un souffle court : ce sont les signes que du mucus s’accumule et gêne l’évacuation naturelle dans vos bronches. Avant de se tourner vers les sirops classiques, il est possible d’agir efficacement avec des remèdes naturels à base de plantes médicinales aux vertus expectorantes.

Dégager les bronches naturellement, c’est favoriser l’expectoration, apaiser l’inflammation et fluidifier les sécrétions, sans agresser l’organisme ni perturber le microbiote intestinal avec des produits industriels agressifs. Certaines plantes de la respiration sont capables d’agir à plusieurs niveaux : elles calment la toux grasse, soulagent l’irritation et stimulent l’évacuation du mucus.

Dans cet article, nous vous présentons le top 5 des plantes médicinales reconnues pour leur efficacité sur les voies respiratoires : la mauve, le bouillon-blanc, le thym, l’hysope et l’eucalyptus. Vous découvrirez leurs propriétés médicinales, des conseils d’utilisation concrets, ainsi que les contre-indications à connaître pour les utiliser en toute sécurité. Ce guide s’adresse à toutes celles et ceux qui veulent comprendre, choisir et utiliser des remèdes naturels avec confiance pour se débarrasser du mucus et enfin mieux respirer. 

Pourquoi le mucus encombre les bronches ?

Avant de chercher à soulager naturellement l’encombrement des bronches, il est important de comprendre le rôle du mucus et pourquoi son accumulation devient problématique. Cette étape permet de mieux choisir les remèdes naturels adaptés à chaque situation respiratoire.

Rôle du mucus dans le système respiratoire

Le mucus est une substance naturellement produite par les muqueuses des voies respiratoires. Il sert à humidifier l’air, à piéger les poussières et à éliminer les agents pathogènes comme les virus ou les bactéries. En période d’infection ou d’inflammation, cette production s’emballe, et le mucus devient plus épais. Il stagne alors dans les bronches, gênant la respiration et provoquant une toux grasse persistante.

Quand faut-il chercher à l’éliminer ?

L’élimination du mucus devient nécessaire lorsque celui-ci s’accumule de façon anormale dans les voies respiratoires, provoquant toux grasse, gêne respiratoire, sensation de lourdeur thoracique ou essoufflement. Ce phénomène est courant dans plusieurs affections respiratoires :

• La bronchite aiguë ou chronique : l'inflammation des bronches entraîne une production excessive de mucus, souvent épais et difficile à évacuer.
  
  
• La toux grasse : lorsqu’elle persiste, elle signale souvent un encombrement qu’il faut fluidifier pour éviter que les sécrétions ne stagnent.
  
  
• La sinusite : bien que touchant les sinus, elle peut entraîner un écoulement post-nasal et une surcharge muqueuse dans les voies basses.
  
  
• L’asthme bronchique : certaines formes s’accompagnent d’une hypersécrétion de mucus qui complique la respiration.
  
  
• La bronchiolite (chez le nourrisson) ou certaines infections hivernales : les bronches étroites se bouchent facilement avec les glaires.
  
  
• La mucoviscidose : maladie génétique rare mais illustrant bien l’importance d’un mucus trop visqueux dans les pathologies pulmonaires.
  
  

Dans tous ces cas, le mucus doit être fluidifié et évacué pour éviter la surinfection, améliorer la ventilation pulmonaire et soulager l’inconfort respiratoire. Les plantes expectorantes pour la toux grasse ont justement pour objectif d’accompagner ce processus naturellement.

Quels sont les remèdes naturels efficaces pour libérer les bronches ?

Dès les premiers signes de congestion, il est possible d’agir avec des remèdes naturels pour fluidifier le mucus, dégager les bronches et éviter que l’encombrement n’évolue en infection. La phytothérapie propose plusieurs formes galéniques (infusion, inhalation, sirop maison) qui peuvent être utilisées seules ou combinées selon la situation. Leur objectif est commun : soutenir le corps dans l’évacuation des sécrétions, calmer l’inflammation et restaurer une respiration libre. 

• Infusions : Boire chaud hydrate les muqueuses, fluidifie le mucus, apaise la gorge et aide à l’expectoration. Les infusions à base de thym, bouillon-blanc, mauve ou plantain sont les plus adaptées. On peut en consommer 2 à 3 fois par jour. C’est la voie la plus douce et facile à intégrer au quotidien.
  
  
• Inhalations : L’inhalation permet une action directe sur les voies respiratoires supérieures. Elle est indiquée en cas de nez bouché, de sinus congestionnés ou de toux grasse avec mucus difficile à évacuer. Utilisez des plantes comme le thym, l’eucalyptus ou le romarin dans un bol d’eau bouillante, et respirez les vapeurs sous une serviette pendant 10 minutes. Cela facilite le drainage du mucus.
  
  
• Les sirops maison : préparer un sirop naturel permet d’associer les propriétés mucolytiques, adoucissantes et anti-inflammatoires de plusieurs plantes dans une forme concentrée, agréable à prendre, surtout chez l’enfant. Les sirops conventionnels contiennent souvent des agents chimiques qui peuvent provoquer somnolence, accoutumance ou irritation gastrique. Les plantes médicinales offrent une alternative douce, sans effets secondaires lourds, et agissent en synergie avec les mécanismes naturels du corps.
  
  
• Cataplasmes ou gargarismes : plus rares, mais parfois utiles localement, le cataplasme de farine de lin, par exemple, appliqué sur le thorax, favorise la vasodilatation locale et dégage les voies respiratoires. Le gargarisme, quant à lui, calme les inflammations de la gorge liées à l’encombrement.
  
  

Chaque plante a une action spécifique : expectorante, anti-inflammatoire, mucolytique, adoucissante…

Les 5 remèdes naturels pour dégager les bronches

1. La mauve - Malva sylvestris

La mauve est une plante fréquente que l’on rencontre au bord des chemins, des routes ou dans les prés. Difficile de ne pas la reconnaître avec sa belle couleur violet rose. Cette plante est idéale pour les bronches sensibles. Elle est particulièrement recommandée lorsque la toux irrite la gorge ou que le mucus est difficile à évacuer sans déclencher de spasmes. Son effet adoucissant est apprécié des enfants comme des adultes.

Les bienfaits de la mauve sur les bronches encombrées

La mauve est une plante très émolliente riche en mucilages aux vertus apaisantes, anti-inflammatoires et expectorantes. Elle calme l’irritation des muqueuses respiratoires, apaise la toux et fluidifie les sécrétions bronchiques. Elle est particulièrement indiquée en cas de toux grasse chez les enfants ou les personnes sensibles, ainsi qu’en cas de bronchite, de gorge irritée, de pharyngite, de laryngite ou de trachéite. 

Comment utiliser la mauve ?

Infusez 1 cuillère à café de sommités fleuries séchées dans 200 ml d’eau bouillante pendant 8 à 10 minutes. À prendre après les repas, 2 fois par jour maximum.

Précautions et contre-indications

Aucune toxicité connue. Peut être associée à d’autres plantes sans risque. Éviter chez les personnes allergiques aux mucilages. Du fait de sa forte teneur en mucilage, la mauve ne doit pas être consommée en même temps que l’alcool, les tanins, les sels de fer et tout autre traitement ou substance qui pourrait précipiter le mélange. Lorsque vous consommez de la mauve en interne, il est conseillé d’attendre 1h avant de prendre un autre traitement pour éviter les interactions. 

2. Le bouillon-blanc - Verbascum thapsus

Le bouillon-blanc regroupe plusieurs espèces dont certaines sont inscrites à la pharmacopée. Ces espèces sont regroupées sous le nom général de molène. Le bouillon-blanc ou molène est recommandé lorsque la toux devient insistante et que le mucus peine à remonter. Il permet à la fois de protéger les bronches irritées et de faciliter l’élimination des sécrétions. Son usage est courant en herboristerie pour les toux grasses ou en fin d’infection.

Vertus expectorantes et adoucissantes du bouillon-blanc

Grâce à ses mucilages, le bouillon-blanc forme un film protecteur qui tapisse les parois bronchiques. Cela apaise la toux et limite l'inflammation. Les saponines, quant à elles, agissent comme agents fluidifiants, ce qui permet d’évacuer plus facilement les glaires épaisses.

Le bouillon blanc a des vertus médicinales, anti-inflammatoires, expectorantes, antitussives, émollientes, antispasmodiques et adoucissantes des muqueuses. Cette plante est indiquée lors d’inflammation des voies respiratoires, de bronchite, d’angine, d’enrouement ou en cas de laryngite ou de trachéite. 

Le bouillon blanc est l’une des plantes fluidifiantes qui entre dans la composition de notre tisane expectorante muco’libre BIO pour dégager les bronches. 

Comment utiliser le bouillon blanc ?

Infusez 1 cuillère à soupe de fleurs de bouillon-blanc ou de sommités fleuries dans une tasse d’eau frémissante pendant 10 minutes, à couvert. Filtrez soigneusement pour éliminer les poils irritants, puis buvez 2 à 3 fois par jour

Contre-indications et effets secondaires à connaître sur le molène

Le bouillon-blanc est bien toléré. Il est cependant essentiel de bien filtrer l’infusion, car les poils présents sur les fleurs peuvent être irritants pour la gorge. À éviter en cas d’allergie connue aux plantes de la famille des scrophulariacées.

3. Le thym - Thymus vulgaris

Le thym est le remède de grand-mère que l’on associe facilement aux troubles de la respiration. Antiseptique, stimulant immunitaire et expectorant, il agit rapidement en cas de bronches prises. Il est particulièrement indiqué en cas de toux grasse, de bronchite virale ou de simple encombrement hivernal. Grâce à ses composés aromatiques, il désinfecte les voies respiratoires et stimule l’évacuation du mucus tout en renforçant les défenses naturelles.

Propriétés antiseptiques et mucolytiques du thym

Le thym (Thymus vulgaris) contient des principes actifs puissants, dont le thymol et le carvacrol, reconnus pour leurs effets antiseptiques, antiviraux et fongicides. Il assainit les bronches, réduit l’inflammation et facilite l’expulsion des sécrétions. Il agit aussi comme fluidifiant bronchique (mucolytique doux), ce qui en fait une plante clé en cas de toux productive ou de bronchite.

On peut l’utiliser en tisanes expectorantes, en inhalation ou pour réaliser des sirops expectorants maison.  

Comment utiliser le thym ?

Pour une infusion : infusez 1 à 2 cuillères à café de thym séché dans 250 ml d’eau frémissante pendant 10 minutes, à couvert. À boire 2 à 3 fois par jour.

En inhalation : faites infuser 2 cuillères à soupe de thym dans un grand bol d’eau bouillante. Inhalez les vapeurs 10 minutes sous une serviette. Petite astuce de grand-mère, ajoutez une tranche de citron dans votre bol de vapeur pour profiter également de ses vertus sur le système respiratoire.

Contre-indications à respecter

Le thym est déconseillé aux personnes souffrant d’hypertension sévère non traitée. Il ne doit pas être utilisé sous forme d’huile essentielle chez les enfants ou les femmes enceintes. En tisane ou en inhalation, il reste bien toléré, mais selon certaines études, il faut éviter les cures prolongées chez les personnes souffrant de troubles thyroïdiens ou d’ulcères gastriques actifs.

4. L’hysope officinale - Hyssopus officinalis

Encore peu connue du grand public, l’hysope officinale est pourtant une plante précieuse en cas de bronches encombrées. Son action est à la fois tonique, antiseptique et expectorante, ce qui en fait un choix de prédilection lorsqu’il est difficile d’éliminer le mucus ou que la toux s’installe dans la durée. En phytothérapie, elle est souvent recommandée lorsque les autres plantes plus douces ne suffisent plus. Elle fait un très bon sirop contre la toux grasse maison.

Effets de l’hysope sur la congestion bronchique

Bronchite chronique, mucosités abondantes, toux grasse, rhume ou asthme humide, l’hysope stimule la fonction pulmonaire et améliore l’évacuation des sécrétions épaisses. Elle est également réputée pour son action stimulante sur la circulation sanguine et lymphatique, ce qui renforce son intérêt dans les infections respiratoires modérées. C’est une plante à privilégier quand l’encombrement devient chronique ou traînant.

Comment utiliser l'hysope ?

Infusez 1 à 2 cuillères à café de sommités fleuries séchées dans 150 ml d’eau bouillante pendant 5 à 10 minutes. À prendre dans la journée, après les repas, 2 à 3 fois par jour maximum.

Risques et précautions à prendre

L’hysope contient des cétones, en quantité modérée dans les tisanes. Elle est formellement contre-indiquée pendant la grossesse, l’allaitement et chez les enfants. Ne pas l’utiliser à forte dose ou sur une période prolongée sans suivi professionnel.

5. L’eucalyptus - Eucalyptus globulus

Les feuilles d’eucalyptus auraient pu être remises en premier de ce classement, tellement ses vertus sur les voies respiratoires sont efficaces. C’est d’ailleurs un grand classique des affections respiratoires avec le thym, la guimauve et le bouillon-blanc. Il agit comme décongestionnant puissant, antiseptique et fluidifiant. En usage bien dosé, il offre une action rapide sur les bronches encombrées par un excès de mucus. Il est particulièrement utile en début d’infection pour empêcher l’aggravation des symptômes.

Puissant décongestionnant des voies respiratoires

Les feuilles d’eucalyptus sont riches en eucalyptol (1,8-cinéole), un composé qui désencombre les voies respiratoires, stimule l’expectoration et lutte contre les bactéries et virus. Ses effets sont nombreux : expectorant naturel, antiseptique des bronches, pectoral, fébrifuge, antitussif, mucolytique, antiviral ou encore décongestionnant des voies respiratoires. L’eucalyptus agit rapidement, notamment sous forme d’inhalation, en cas de toux grasse ou de respiration sifflante.

Cette plante est utilisée en herboristerie pour combattre la rhinite allergique, la sinusite, les bronchites aiguës et chroniques, la toux encombrante, les rhumes et les maux de gorge. À l’approche de l’hiver, les feuilles d’eucalyptus sont essentielles dans votre pharmacie naturelle. 

Comment utiliser l'eucalyptus globulus ?

Pour une inhalation : 1 cuillère à soupe de feuilles dans un bol d’eau bouillante, inhaler les vapeurs pendant 10 minutes.

En infusion : 1 cuillère à café de feuilles séchées dans 250 ml d’eau, infusées 5 à 7 minutes. Boire 1 à 2 fois par jour.

Contre-indications et précautions d’emploi

L’eucalyptus est contre-indiqué chez les enfants de moins de 12 ans, les femmes enceintes et allaitantes. À éviter aussi en cas de traitement antidiabétique ou de pathologie hépatique, d’inflammation gastro-intestinale ou rénale. Bien respecter les doses recommandées. 

Toutes ces plantes de la respiration sont disponibles en vrac bio dans notre herboristerie en ligne Sensathé, prêtes à être utilisées en infusion, en inhalation ou en sirop selon vos besoins. Retrouvez également toutes nos tisanes Bio pour mieux respirer. 

Bibliographie

Larousse des plantes médicinales - édition 2017 | Ma bible des secrets de phytothérapeutes - Leduc édition 2023 | Ma bible de l’herboristerie - Leduc édition 2018 | 80 recettes originales à faire vous-même avec les plantes - édition 1986 | Ma bible des plantes qui soignent - Leduc édition 2022 - Le petit Larousse des plantes qui guérissent - édition 2019 | www.wikiphyto.org | www.vidal.fr | Le grand guide de la phytothérapie au quotidien - Rustica édition 2022 | www.altheaprovence.com

Les informations contenues dans cet article ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Nous nous appuyons, pour écrire cet article, sur des usages traditionnels des plantes en phytothérapie. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle des plantes en phytothérapie. On retrouve ces informations de façon régulière et de manière confirmée en milieu scientifique et dans des ouvrages spécialisés en phytothérapie ou en médecine naturelle (voir bibliographie).

Rédigé par Laura, conseillère en phytothérapie, en micronutrition et en rééquilibrage alimentaire et naturopathie, cet article présente des connaissances actuelles en science qui concernent le sujet abordé lors de sa mise à jour. La science évolue et progresse, ainsi, elle pourrait rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Aucun article de notre blog ne doit être considéré comme une alternative aux recommandations de votre professionnel de santé.