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Pourquoi le transit peut devenir paresseux (et comment le relancer naturellement)
On parle de « transit paresseux » quand le passage des aliments dans l’intestin devient lent, au point de provoquer un inconfort : ventre gonflé, selles espacées ou difficiles à évacuer, sensation de lourdeur. Ce n’est pas une maladie grave en soi, mais c’est souvent un signal que votre corps peine à éliminer correctement.
Le système digestif fonctionne comme un long tuyau qui avance les aliments grâce à des contractions régulières. Quand ce mécanisme ralentit, le bol alimentaire stagne, les selles durcissent, et tout devient plus difficile. Ce ralentissement peut avoir plusieurs origines, qu’il est important de comprendre pour pouvoir agir dessus naturellement.
Les principales causes d’un transit intestinal lent
Le transit ne ralentit pas par hasard. Plusieurs facteurs peuvent en être la cause, parfois combinés :
- Manque de fibres dans l’alimentation : sans fibres, les selles deviennent dures et lentes à évacuer. Les fruits et légumes doivent également être constant dans votre alimentation pour favoriser l’élimination des selles tous les jours.
- Hydratation insuffisante : l’eau est essentielle pour ramollir les selles. C’est pourquoi l’utilisation d’un laxatif naturel en tisane est toujours une bonne idée.
- Manque d’activité physique : bouger stimule naturellement les intestins. Pas besoin de suer toute la journée pour faciliter le transit, mais la marche par exemple, après le repas ou 30 minutes par jour suffit à stimuler le système digestif.
. - Stress et émotions négatives : le ventre est très sensible au stress, qui peut bloquer le transit. Le stress est vecteur de bien des maladies du tube digestif comme les remontées acides, une mauvaise digestion entrainant ballonnements et flatulences et bien sûr la constipation.
- Changements hormonaux : à la ménopause ou pendant le cycle, le transit se ralentit souvent. Pas d’inquiétude, ce phénomène est naturel et il n’est pas nécessaire de modifier toutes ses habitudes sauf si la constipation dure plus longtemps que la période hormonale.
- Certains médicaments : antidouleurs, fer, antidépresseurs… lorsque les médicaments peuvent être remplacés par des remèdes naturels, n’hésitez pas à vous renseigner sur leurs bienfaits. Les plantes médicinales sont une solution à un grand nombre de troubles du quotidien et montre que très peu d’effets secondaires.
- Habitudes de vie : repas irréguliers, suppression du besoin d’aller à la selle, grignotage… Les tisanes laxatives peuvent être une solution d’appoint pour relancer le transit, mais elles ne peuvent constituer un traitement sur le long terme. Le changement d’habitude de vie est essentiel pour retrouver un système digestif fonctionnel et apaisé.
- Insuffisance hépatique : Parmi les causes moins connues mais pourtant importantes, l’insuffisance hépatique peut également ralentir le transit intestinal. Lorsque le foie est affaibli ou encombré, il produit moins de bile, or cette bile joue un rôle clé dans la digestion des graisses et la stimulation du péristaltisme intestinal. Un foie fatigué peut donc se traduire par une digestion lente, un intestin paresseux, des selles difficiles à évacuer. Soutenir la fonction hépatique peut parfois relancer le transit de manière indirecte, mais très efficace.
Chez les femmes de plus de 40 ans, le combo sédentarité + stress + bouleversements hormonaux est très fréquent.
Pourquoi est-il important d’agir ?
Un transit paresseux qui dure n’est jamais sans conséquences. Même si ce n’est pas considéré comme une urgence médicale, c’est un déséquilibre du corps qu’il faut prendre au sérieux. Le laisser s’installer, c’est risquer de fragiliser peu à peu tout l’équilibre digestif, et bien au-delà.
Voici ce qui peut se passer si le transit reste ralenti trop longtemps :
- Fermentations et ballonnements :
Quand les selles stagnent dans le côlon, elles deviennent un terrain favorable à la fermentation. Résultat : gaz, douleurs abdominales, ventre gonflé. Ce phénomène est fréquent chez les personnes constipées. - Inconfort quotidien et fatigue digestive :
Un intestin qui fonctionne au ralenti, c’est aussi un système digestif qui travaille plus que nécessaire. Cela génère une sensation de lourdeur permanente, voire une fatigue inexpliquée, car l’énergie du corps est mobilisée pour gérer cet encombrement. - Flore intestinale déséquilibrée :
Le microbiote intestinal (nos « bonnes bactéries ») a besoin d’un certain rythme pour se renouveler. Si les déchets stagnent, certaines mauvaises bactéries peuvent se développer, perturbant l’équilibre de la flore. Ce déséquilibre peut avoir des répercussions sur l’immunité, l’humeur et même la peau. - Problèmes circulatoires aggravés :
La constipation peut accentuer la pression au niveau du rectum. À long terme, cela peut favoriser l’apparition d’hémorroïdes ou de troubles circulatoires dans la zone pelvienne. Chez certaines femmes, cela peut aussi renforcer la sensation de jambes lourdes. - Assimilation des nutriments perturbée. :
Si les aliments stagnent ou sont mal digérés, le corps assimile moins bien les vitamines, minéraux et acides gras. Cela peut contribuer à des carences subtiles, une baisse de tonus, une peau plus terne, des ongles fragiles…
C’est pourquoi relancer le transit n’est pas seulement une question de confort, mais une priorité pour retrouver de l’énergie, mieux digérer, se sentir plus légère, et même mieux dormir.
Les erreurs à éviter quand on a un transit paresseux
Quand on se sent ballonné(e) ou constipé(e), on a souvent tendance à chercher une solution rapide. Mais certaines habitudes bien intentionnées peuvent aggraver le problème à long terme. Voici les pièges les plus fréquents à éviter :
Erreur courante |
Pourquoi c’est un problème |
Conseil à suivre |
---|---|---|
Repousser l’envie d’aller à la selle |
Affaiblit le réflexe naturel, risque de constipation chronique |
Répondez dès que l’envie se fait sentir |
Utiliser des laxatifs irritants trop souvent |
Affaiblit l’intestin et crée une dépendance |
Réserver à un usage très ponctuel |
Sauter le petit-déjeuner |
Manque le signal matinal qui stimule le transit |
Prendre un petit-déjeuner même léger |
Utiliser des pansements digestifs |
Masque les symptômes sans traiter la cause |
Agir sur le fond avec une approche naturelle |
Boire uniquement pendant les repas |
Hydratation insuffisante pour les fibres |
Boire régulièrement tout au long de la journée |
En résumé : écouter son corps, agir avec douceur et choisir des solutions naturelles adaptées est toujours plus efficace que de forcer ou masquer les symptômes.
Comment relancer son transit naturellement ?
Il existe des solutions naturelles efficaces, sans brutalité ni accoutumance. L’idée, c’est de rééduquer doucement l’intestin tout en améliorant les habitudes de vie.
Voici quelques idées naturelles pour faciliter le transit :
Apporter plus de fibres, mais au bon rythme : Les fibres solubles (comme dans les graines de chia, la pomme, l’avoine, le psyllium blond) stimulent le transit sans irriter. À l’inverse, certaines fibres trop brutales peuvent aggraver les douleurs.
Commencez petit : ajoutez 1 cuillère à café de psyllium le matin avec un grand verre d’eau.
Boire suffisamment d’eau dans la journée : Sans eau, les fibres ne servent à rien. L’intestin a besoin d’humidité pour faire avancer le contenu. Il faut au minimum 1,5 L par jour, répartis tout au long de la journée, tisane comprise. Le café et le soda ne comptent pas !
Astuce : commencez la journée avec un verre d’eau tiède.
Bouger pour relancer le mouvement : Pas besoin de courir un marathon. Une marche de 20 à 30 minutes par jour peut suffire à relancer la motricité intestinale.
L’idéal : marcher après les repas ou faire quelques mouvements doux le matin.
Miser sur les plantes médicinales et les tisanes : Certaines plantes ont une action douce, mais efficace sur le transit. Elles soutiennent les contractions intestinales, apaisent les muqueuses ou facilitent l’évacuation sans forcer.
Pour aller plus loin, découvrez notre tisane transit N°1 BIO contre la constipation.

Quelles plantes peuvent aider à relancer le transit ?
Il ne s’agit pas de tout essayer, mais de choisir la plante adaptée à votre cas. Voici quelques options naturelles utilisées en herboristerie :
Plante |
Action principale |
Cas d’usage |
---|---|---|
Psyllium blond |
Forme un gel doux dans l’intestin, stimule le volume des selles |
Constipation chronique, transit ralenti sans inflammation |
Mauve / Guimauve |
Riche en mucilages, adoucit et protège les muqueuses |
Transit paresseux avec muqueuses sensibles ou inflammées |
Séné / Bourdaine |
Stimulent les contractions intestinales (effet laxatif direct) |
Usage ponctuel en cas de blocage occasionnel |
Fenouil |
Carminatif, limite les gaz et facilite l’évacuation |
Ballonnements, sensation de lourdeur après repas |
Réglisse |
Anti-inflammatoire doux, soutient les muqueuses digestives |
Constipation liée à un intestin irritable ou stressé |
Romarin / Artichaut |
Cholagogues : stimulent la bile et favorisent la digestion |
Transit ralenti en lien avec une insuffisance hépatique légère |
Attention : certaines plantes comme le séné ou la bourdaine doivent être utilisées ponctuellement. Privilégiez les plantes riches en mucilages pour un usage quotidien.
À quel moment consulter un professionnel de santé ?
Si, malgré les changements naturels, le transit reste bloqué plusieurs jours, ou si vous avez :
- Du sang dans les selles
- Une perte de poids inexpliquée
- Des douleurs intenses
- Des antécédents digestifs lourds
Alors, il est important de consulter un médecin. Le but est de comprendre s’il y a une cause sous-jacente et d’éviter les erreurs de traitement.
Ce qu’il faut retenir
Un transit lent n’est pas une fatalité. En agissant sur votre mode de vie, votre alimentation et avec le soutien de plantes ciblées, vous pouvez retrouver un fonctionnement plus fluide et confortable.
Prenez le temps d’écouter votre corps, de le rééquilibrer en douceur. La régularité, la douceur et la patience sont les clés.
Transit paresseux : vos questions les plus fréquentes
Un transit est considéré comme « normal » s’il va de 3 selles par jour à 3 par semaine. Ce qui compte, c’est surtout la régularité, la facilité d’évacuation et l’absence de gêne. Certaines personnes vont à la selle tous les deux jours sans problème, tandis que d’autres souffrent après 24h sans évacuation.
Les signes d’un transit paresseux sont généralement :
- Moins de 3 selles par semaine,
- Selles dures, sèches ou difficiles à expulser,
- Sensation d’inconfort ou de vidange incomplète,
- Ballonnements fréquents, ventre gonflé.
Ces signes peuvent s’installer progressivement. Il est important de les écouter et d’agir avant qu’ils ne deviennent chroniques.
Oui, le système digestif est très sensible aux émotions. En cas de stress, le corps produit du cortisol, une hormone qui ralentit les fonctions dites « non urgentes », dont le transit intestinal.
Résultat : le ventre se noue, le rythme digestif ralentit, les selles stagnent.
Oui. Un foie paresseux ou encombré peut produire moins de bile, or cette bile aide à lubrifier et stimuler le transit intestinal. Dans ce cas, il peut être utile de soutenir en douceur le foie avec des plantes comme l’artichaut, le romarin, le pissenlit ou le chardon-marie.
- Fruits riches en fibres solubles : pomme, poire, pruneau
- Légumes cuits : courgette, épinard, carotte
- Légumineuses bien tolérées : lentilles, pois chiches
- Graines de chia ou de lin trempées
- Avoine complète
- Sans oublier de boire suffisamment tout au long de la journée.
Pas forcément. Les féculents bien cuits et riches en fibres (riz complet, patate douce, quinoa) peuvent aider. Ce sont surtout les féculents raffinés (pain blanc, pâtes blanches, riz blanc) qui peuvent ralentir le transit s’ils sont consommés en excès.
Oui, les enfants peuvent aussi être concernés, surtout :
- En cas de changement de rythme (rentrée, vacances)
- Après une infection virale
- En période de stress scolaire
- Ou s’ils retiennent leurs selles par gêne ou douleur
Le soutien doit être doux et adapté à son âge, avec des plantes très douces ou des ajustements alimentaires.
Certains signes ne doivent pas être ignorés :
- Sang dans les selles,
- Perte de poids inexpliquée,
- Douleurs abdominales intenses,
- Alternance diarrhée/constipation prolongée.
Dans ces cas, consultez un professionnel de santé rapidement.
Oui, à condition de choisir la bonne plante selon votre situation. Certaines tisanes adoucissent, d’autres stimulent, d’autres encore favorisent la digestion hépatique. Vous pouvez découvrir notre sélection complète sur la page tisane laxative.
Bibliographie
Larousse des plantes médicinales - édition 2017 | Ma bible des secrets de phytothérapeutes - Leduc édition 2023 | Ma bible de l’herboristerie - Leduc édition 2018 | 80 recettes originales à faire vous-même avec les plantes - édition 1986 | Ma bible des plantes qui soignent - Leduc édition 2022 - Le petit Larousse des plantes qui guérissent - édition 2019 | www.wikiphyto.org | www.vidal.fr | Le grand guide de la phytothérapie au quotidien - Rustica édition 2022 | www.altheaprovence.com
Les informations contenues dans cet article ne visent pas à diagnostiquer, traiter, guérir ou prévenir une maladie quelconque. Nous nous appuyons, pour écrire cet article, sur des usages traditionnels des plantes en phytothérapie. Les allégations concernant les bienfaits des plantes et des produits à base de plantes sont basées sur l'utilisation traditionnelle des plantes en phytothérapie. On retrouve ces informations de façon régulière et de manière confirmée en milieu scientifique et dans des ouvrages spécialisés en phytothérapie ou en médecine naturelle (voir bibliographie).
Rédigé par Laura, conseillère en phytothérapie, en micronutrition et en rééquilibrage alimentaire et naturopathie, cet article présente des connaissances actuelles en science qui concernent le sujet abordé lors de sa mise à jour. La science évolue et progresse, ainsi, elle pourrait rendre cet article partiellement ou totalement obsolète. Aucun article de notre blog ne doit être considéré comme une alternative aux recommandations de votre professionnel de santé.